Il n'est pas beau, le Ventoux, encapuchonné par la neige?

 

 Eux, pas besoin de les motiver pour qu'ils dévalent les pentes à toute allure!

 

 La "bergerie typique avec son râtelier et son auge", c'était un peu exagéré...

 

 Arrivé à la table d'orientation du Graveyron, Xavier s'inquiète: "Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir?"

 

 Ma soeur Anne n'est pas là, mais quel panorama sur Caromb, la plaine de Carpentras et les Monts de Vaucluse!

 

 

 

 Le village du Barroux au pied du Ventoux...

 

 ... dont on découvre le sommet couvert de neige

 Nous avons croisé une étrange grenouille!

 Le goûter et la séance d'assouplissement avant de se quitter

 

Les pensées matinales de Cathy...

"N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures" (proverbe Rom)

 Quel est le moment le plus propice pour écrire et parler de cette journée bucolique ?... le petit déjeuner bien sûr ! A une heure matinale où, seule devant mon café, j'écoute le silence de la maison endormie : personne ne parle et je ne parle à personne; cela en plairait à plus d'un! Car je rappelle - au delà de cette journée rayonnante de soleil, odorante à chaque pas foulés sur Le Graveyron, plaine offrant des paysages si diversifiésqu'il n'y a pas que le corps qui s'est oxygéné, la pensée aussi : Penser! s'ouvrir à la beauté des paysages, accueillir ce don de la nature, c'est aussi s'ouvrir aux autres et débattre, échanger, discuter, argumenter. Ce jour-là, il s'agissait d'un sujet hautement philosophique, lequel a fait d'ailleurs couler beaucoup d'encre : "Déjeuner en paix ou la cohabitation entre l'homme et la femme au moment crucial du réveil ". A part de rejoindre le principe que "Si ma liberté est privée, alors je suis privé de liberté" (Mermet, 1996), nous n'avons guère en chemin avancé sur la question. Il y a ceux qui parlent et ceux qui ne parlent pas et qui ne veulent surtout pas écouter l'autre parler, lequel continue de parler car il n'écoute pas l'autre lui dire d'arrêter de parler. Ouh, là, cela devenait compliqué; on a bien proposé avec Ludo d'être des médiateurs, mettant à profit nos talents de "parleurs" mais aussi "d'écouteurs", rien n'y fit ! Chacun est resté campé sur ses positions : parle toujours tu m'intéresses, de toute façon je n'écoute pas ! Certes, nos arguments n'ont fait que rajouter à la complexité du dilemme mais, du coup, la montée lors de la digestion sur de jolis sentiers boisés a paru moins rude et tous nos sens étaient en éveil. En résumé,  une bien agréable journée en compagnie d'une partie de nos randonneurs philosophes au coeur tendre. Quelle chance, j'ai fini mon café, personne n'a pointé le bout de son nez mais je m'ennuie, je n'ai personne à qui parler ... Allez, je vais écouter la radio.

Cathy

 Si je peux me permettre d'ajouter un commentaire... Rien n'est plus délicieux que la solitude matinale face au bol de café au lait, compagnon silencieux, fidèle et brûlant... A l'écoute des crachotements de la radio relatant les débats érotiques de notre cher Nicolas ou les derniers soubresauts de la chute du prix du rutabaga en Ouzbékistan, je ne peux qu'apprécier ces instants de calme! D'autant plus que cette mise en jambes est suivie, dans le cagibi qui me sert de bureau, de la dégustation d'une bonne pipe (n'y voyez aucune allusion perverse et ne tapez en aucun cas "bonne pipe" sur un moteur de recherche!), au nez et à la barbe des interdictions dictées par le très noble souci de la préservation du bien-être collectif; mais là, au moins, je n'enfume que moi... D'où mon approbation totale des propos de Cathy et mon soutien inconditionnel aux adeptes des plaisirs solitaires!

Philippe

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